Protection de l'auteur - débat

Je pense Anne-céline, qu'en toutes choses il faut savoir mesure garder. Il y a des comparaisons qui ne se justifient pas et qui ne grandissent ni le débat ni la personne qui les font. Je trouve ton message irrespectueux pour les auteurs, irrespectueux pour les immigrants et irrespectueux pour toi.

Quant à moi, Gérard, je pense que la langue de bois est une langue morte qu'il n'est pas toujours bon de faire respecter. Qu'on appelle un chat un chat n'entraîne pas nécessairement un manque de respect pour les chats ou pour ceux qui y font allusion.
En ce qui concerne les prélèvements des droits d'auteurs sur les recettes, mon expérience me prouve que cela est faux - ce système devrait en effet être appliqué, mais il ne l'est pas. Et je trouve que les remarques de M. Beauvillain sur les tarifs appliqués sont pleines de bon sens mais qu'elles semblent peu écoutées.

Je ne parlerai pas de la SACD que je ne connais pas du tout et pour une excellente raison : je suis déclarée à la Société Suisse des Auteurs.

En tant qu'émigrant de l'écriture, je peux vous assurer que je ne travaille pas au rabais, bien au contraire.

http://www.ssa.ch/auteur/membre/membressa.htm

Je peux vous assurer que la SSA n'apprécie absolument pas le bradage des droits d'auteur et je n'ai jamais entendu l'un d'eux se plaindre de droits aussi ridicules que 6 €.

Par ailleurs, nous ne payons aucune cotisation à la SSA, cette dernière ne vit que sur les 15 % retenus sur les droits d'auteur, à quoi s'ajoute 1,5 % de charges sociales puisque la SSA est un syndicat.

Il est vrai que la SSA est une structure beaucoup plus petite, ce qui offre une efficacité plus grande.

Je pense que la SACD aurait tout intérêt à voir ce qu'il se passe dans les pays environnants.

Par ailleurs, diviser cette énorme machinerie en différentes petites structures serait probablement profitable à tous.

Amitié
Ariane

Oui Ariane, pour avoir eu des droits d'auteur émanant de la suisse je sais que la société des auteurs suisse est très structurée et très efficace. La France ne peut malheureusement pas s'inspirer de sa démarche car les chiffres sont sans commune mesure - je ne suis pas péjoratif en disant cela - et l'on ne peut pas gérer de la même façon des millions d'interventons et leur dixième. Je le rappelle, en ce qui concerne les droits théâtre, il y a 150 000 perceptions en France.
Je ne prends pas la défense aveugle de la SACD par mon propos, il est bon de la remettre en cause et de la "bosster" à plus de vigilence et plus d'efficacité. Je dis que pour en bien parler, il faut y mettre le pied et voir de quelle fourmilière il s'agit.
Un chose importante à savoir c'est que le droit d'auteur généré par le théâtre est une minuscule goutte d'eau en regard des droits générés par le cinéma et la télévision. Et que, comme dans toute société capitaliste hélas, les gros salaires crient toujours les plus forts et réclament plus et davantage. A savoir que le coût de la perception des droits d'auteur théâtre est trop important en regard des recettes. Que c'est une quantité négligeable onéreuse. Et la proposition a même été faite par les réalisateurs, scénaristes et gros nantis de l'audiovisuel, de désaisir la SACD des perceptions théâtre pour les confier à une société privée !!! Ce qui serait un comble quand on sait que Beaumarchais a créé la société pour protéger les petits auteurs de théâtre sans ressource.
Heureusement, certains administrateurs de la SACD gardent la tête froide et le sens moral de leur fonction, et le théâtre reste à la SACD. Mais ne rêvons pas, la pression est grande et les changements de postes sont autant de brêches dans lesquelles s'engoufreront les gloutons du droit audiovisuel.
Qu'une société privée s'empare de la perception des droits d'auteur théâtre et je vous garantie que les pourcentages feront un bond conséquent au détriment des troupes amateurs.
Tout cela pour dire quoi ?
Que oui bien sûr il faut mettre le doigt sur les disfonctionnements de la perception, sur les passes droits, sur les tarifs élastiques, sur les abus, etc..
Que oui la SACD peut améliorer son système.
Que oui le droit est un droit pour tout le monde, en Suisse, en france ou partout dans le monde.
Et que c'est une raison de plus pour le défendre et le soutenir.

Encore une fois, je ne connais pas la SACD, mais je pense que ton analyse est exacte.

Tu dis que les choses avancent, lentement, mais elles avancent. Je m'en réjouit.

Je me demandais si les auteurs (sans distinguer les petits des grands) ne pouvaient justement pas aider à cette évolution.

Demander, par exemple à la SACD, si une réflexion commune ne pourrait pas se faire ?

Je suis consciente que le volume à traiter de cet organisme est énorme, mais je prétends également que toutes les démarches imposées ne sont pas très efficaces.

Par exemple, en ce qui concerne l'autorisation de jouer, il me semble que éditer un formulaire aussi simple que celui de la SSA permettrait une économie de temps et d'argent, pour les troupes et pour la SACD.

Je pense également que la complexité de la démarche peut effrayer les bonnes volontés qui existent, j'en suis certaine, de la part des troupes.

Bref, pour prendre la bonne direction de l'évolution, la SACD a peut-être besoin de différents avis, y compris celui d'autres organismes, même si ces derniers ont la tâche plus facile du fait du volume (celui de la SSA ne doit même pas représenter les 10 % de celui de la SACD, même si on regroupe les trois langues nationales).

En conclusion et juste pour rire, il y a des moments où je me dis qu'être suisse est une chance (surtout avec la double nationalité italienne), bien que l'art n'ait pas de frontière.

Amitié
Ariane

A la moindre fausse manoeuvre, on créée une nouvelle discussion.
Si quelqu'un a le courage et la possibilité de faire le ménage et de rapprocher tout ça, d'avance merci.