Les auteurs écrivent

Bon, je fais partie d'un truc, fédération, tout ça, responsabilité, machin...
Pour faire court, j'ai une centaine de troupes dont il faut que je "m'occupe".

Un auteur m'a donc envoyé une pièce en se disant, s'il la transmet, poum, je me fait cent lecteurs d'un coup.
Ce qui n'est pas faux.
Mais cet auteur n'a pas réfléchi dans l'autre sens : si chaque auteur fait ça (et cela vient à l'idée d'un tous les deux mois environ) et que je transmets à tous les coups, je spamme totalement les troupes d'informations qui ne les intéressent pas forcément (et soyons clairs, que je n'ai pas à transmettre, mon job est ailleurs) alors que, me basant sur le principe de "donne un poisson à un homme, il mangera une fois ; apprend lui à pêcher, il mangera toute sa vie", je préfère indiquer aux troupes des libraires, sites d'éditeur ou le proscenium et la théâtrothèque pour qu'il trouve pièce à leur goût.

Bref, je réponds tout ça, j'emballe de diplomatie.

Alors, cet auteur me répond.

"Monsieur Beauvillain,

Soyez assuré de ma plus haute considération à l'égard de votre courrier que
je tiens en bonne place et ne manquerai pas de faire circuler, tant il est
l'expression parfaite et sans nuances, de cet esprit bien français que
j'abhorre, la passivité intéressée.
Soyez également assuré, qu'il n'y a pas autant d'auteurs que vous pouvez le
croire, mais qu'ils seraient certainement bien mieux servis, si vous y
mettiez, en qualité de président d'une structure de diffusion et
d'information locale, autant d'application que vous le faites pour vos
propres produits.
Tenant compte de quoi, "je vous dis persévérer cher monsieur", car vous êtes
sur la bonne voie, celle de l'indigence culturelle.

Avec ma plus profonde reconnaissance."

Nous avions les troupes malpolies, nous avons aussi les auteurs imbus...

En fait, ça date un peu, j'avais oublié le coup de l'indigence culturelle (et je me retiens de ne pas crier pauvre [censuré*]).

Note : si je suis bien président, ce n'est en aucun cas président ni d'une structure de diffusion quelconque, ni même d'information locale.

* La censure vient de moi, pas d'un quelconque modérateur