Déçu d'une représentation ?
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Déçu d'une représentation ?
Isabelle Oheix (welcome on the forum), a lancé un SECOND sujet qui me semble intéressant et que ce serait cool qu'on ne soit pas juste les 3-4 mêmes à s'exprimer, vous avez bien un avis, que diantre, même s'il est identique à celui des autres !!!
Bon, d'accord, en fait, elle n'a rien lancé comme sujet mais j'ai déliré sur cette citation :
il arrive qu'on voit nos pièces jouées.
Et là, on peut se rendre compte qu'elles ont été coupées, modifiées ou non. Peut-être même, mal comprise ? Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'être déçu par une représentation ? Est-ce qu'il vous est déjà arrivé de le dire à la troupe (j'en connais une à qui l'auteur est venu dire "Vous avez trahi ma pièce" - autant dire qu'il n'a pas dû y avoir une top ambiance derrière...) ? Est-ce que, si vous avez été déçu, vous vous êtes plutôt dit, "ce sont des nuls" ou "j'ai pas été assez clair" ? Est-ce qu'on peut "trahir une pièce" ?
Moi, je donne mon avis en 9ème.
Oheix Isabelle a écrit: a écrit:Je ne refuse jamais (et je ne suis pas la seule) qu'une troupe modifie ma pièce, ajoute ou enlève des personnages pour l'adapter à son effectif. Pour moi, le principal est qu'ils prennent du plaisir à jouer.
Bon, d'accord, en fait, elle n'a rien lancé comme sujet mais j'ai déliré sur cette citation :
il arrive qu'on voit nos pièces jouées.
Et là, on peut se rendre compte qu'elles ont été coupées, modifiées ou non. Peut-être même, mal comprise ? Est-ce qu'il vous est déjà arrivé d'être déçu par une représentation ? Est-ce qu'il vous est déjà arrivé de le dire à la troupe (j'en connais une à qui l'auteur est venu dire "Vous avez trahi ma pièce" - autant dire qu'il n'a pas dû y avoir une top ambiance derrière...) ? Est-ce que, si vous avez été déçu, vous vous êtes plutôt dit, "ce sont des nuls" ou "j'ai pas été assez clair" ? Est-ce qu'on peut "trahir une pièce" ?
Moi, je donne mon avis en 9ème.
Re: Déçu d'une représentation ?
Il m'est effectivement arrivé d'être déçu par une représentation d'un de mes textes dans le monde amateur.
Première règle : ne jamais "descendre" un spectacle en sortie de scène. Les gens ont tout donné et ce n'est pas le moment pour les critiques négatives. Si vous avez des choses à dire, il faut le faire "à froid" quelque jours plus tard.
Deuxième règle, ne pas accabler les comédiens car si le spectacle n'est pas bon, ce n'est pas de leur faute, mais de celle du metteur en scène qui n'a pas su faire la bonne distribution et/ou la bonne direction d'acteurs.
Ou alors, tout le monde était à son max et on ne pouvait pas faire mieux. Tout le monde y a mis tout son cœur et toute son énergie et c'est comme ça, ils ne peuvent pas faire mieux.
Tant pis, c'est comme ça. S'ils ont passé un bon moment à répéter et à jouer, c'est autant de temps de plaisir, de convivialité et de créativité partagés. Autant de temps qui n'est pas passé à regarder Cauet faire l'abruti ou à regarder des millionnaires pousser des baballes.
Troisième règle, ne pas critiquer le metteur en scène devant la troupe. Le metteur en scène était peut-être aussi au maximum de ce qu'il pouvait faire. C'est un vrai métier qui n'est pas à la portée de tout le monde. Je sais, j'ai essayé, je suis nul.
J'imagine, que vous n'avez pas le même exigence avec votre conjoint(e) qui vous prépare un gâteau pour votre anniversaire et pour le chef pâtissier d'un restaurant étoilé du Michelin. Pour moi, c'est pareil avec la mise en scène.
Donc je préfère trouver une ou deux idées qui m'ont plu et en parler et tant pis pour le reste. Je ne me sens pas la mission (la compétence, le devoir) de donner des conseils de mise en scène à quelqu'un.
Maintenant, si le metteur en scène, en privé, me demandait mon avis, je lui ferais quelques remarques constructives ou je lui poserais des questions ouvertes pour engager le dialogue. Mais ce serait sur la manière dont je voyais les choses (situations, personnages...) au moment où j'ai écrit.
Bref en conclusion, je serais plutôt partisan de la bienveillance et de l'encouragement de ce qui est bien, de la proposition d'idées d'amélioration de ce qui est visiblement perfectible plutôt que de la stigmatisation de ce qui est raté.
Dans la mesure où on accepte d'être joué par des amateurs, c'est le risque à prendre, et ce n'est pas très grave.
Pour les représentations professionnelles, c'est différentes, l'auteur reçoit le "CV" de la compagnie, celui du metteur en scène , une note d'intention du metteur en scène...
Donc l'auteur est un peu plus en mesure de se faire une idée sur le travail de la compagnie avant de donner son accord.
Première règle : ne jamais "descendre" un spectacle en sortie de scène. Les gens ont tout donné et ce n'est pas le moment pour les critiques négatives. Si vous avez des choses à dire, il faut le faire "à froid" quelque jours plus tard.
Deuxième règle, ne pas accabler les comédiens car si le spectacle n'est pas bon, ce n'est pas de leur faute, mais de celle du metteur en scène qui n'a pas su faire la bonne distribution et/ou la bonne direction d'acteurs.
Ou alors, tout le monde était à son max et on ne pouvait pas faire mieux. Tout le monde y a mis tout son cœur et toute son énergie et c'est comme ça, ils ne peuvent pas faire mieux.
Tant pis, c'est comme ça. S'ils ont passé un bon moment à répéter et à jouer, c'est autant de temps de plaisir, de convivialité et de créativité partagés. Autant de temps qui n'est pas passé à regarder Cauet faire l'abruti ou à regarder des millionnaires pousser des baballes.
Troisième règle, ne pas critiquer le metteur en scène devant la troupe. Le metteur en scène était peut-être aussi au maximum de ce qu'il pouvait faire. C'est un vrai métier qui n'est pas à la portée de tout le monde. Je sais, j'ai essayé, je suis nul.
J'imagine, que vous n'avez pas le même exigence avec votre conjoint(e) qui vous prépare un gâteau pour votre anniversaire et pour le chef pâtissier d'un restaurant étoilé du Michelin. Pour moi, c'est pareil avec la mise en scène.
Donc je préfère trouver une ou deux idées qui m'ont plu et en parler et tant pis pour le reste. Je ne me sens pas la mission (la compétence, le devoir) de donner des conseils de mise en scène à quelqu'un.
Maintenant, si le metteur en scène, en privé, me demandait mon avis, je lui ferais quelques remarques constructives ou je lui poserais des questions ouvertes pour engager le dialogue. Mais ce serait sur la manière dont je voyais les choses (situations, personnages...) au moment où j'ai écrit.
Bref en conclusion, je serais plutôt partisan de la bienveillance et de l'encouragement de ce qui est bien, de la proposition d'idées d'amélioration de ce qui est visiblement perfectible plutôt que de la stigmatisation de ce qui est raté.
Dans la mesure où on accepte d'être joué par des amateurs, c'est le risque à prendre, et ce n'est pas très grave.
Pour les représentations professionnelles, c'est différentes, l'auteur reçoit le "CV" de la compagnie, celui du metteur en scène , une note d'intention du metteur en scène...
Donc l'auteur est un peu plus en mesure de se faire une idée sur le travail de la compagnie avant de donner son accord.
Pascal Martin- Messages : 244
Date d'inscription : 01/11/2007
Re: Déçu d'une représentation ?
Je suis d'accord avec Pascal, (c'est formidable, pour l'instant nous sommes toujours d'accord, excepté sur l'orthographe de certains mots...)
On ne peut pas avoir les mêmes exigences avec une troupe amateur(e), ou d'amateurs, et une troupe professionnelle.
Et puis rien ne se fait dans les mêmes conditions.
En théorie, un pro va décider de présenter une pièce et choisira ensuite les comédiens en fonction de la distribution.
Chez les amateurs, c'est tout l'inverse, ils disposent d'un certain nombre de comédiens, reste à trouver la pièce qui collera à peu près à leur effectif. Du coup, on se retrouve avec des mamies jouées par des jeunes filles de 20 ans (ou l'inverse), des "Robert" qui se transforment en "Roberte" etc...
Le temps consacré aux répétitions n'est pas le même non plus. Pas toujours évident de peaufiner un spectacle avec seulement quelques heures de répétitions par semaine, c'est frustrant, mais c'est comme ça, on fait avec!
Pour nous, auteurs, nos textes sont un peu comme "nos enfants", nous avons parfois un peu de mal à "couper le cordon ombilical", mais il faut accepter qu'ils grandissent, s'émancipent et prennent leur indépendance...
Accepter qu'ils ne soient pas toujours exactement comme nous les avions fantasmés, et qu'ils changent et évoluent selon les rencontres qu'ils feront.
C'est l'essence même du spectacle vivant: rien n'est figé, et c'est tant mieux!
Je ne veux pas non plus tomber dans "l'angélisme", comme tout le monde (enfin, je crois) il m'est arrivée de me dire intérieurement "aïe, aïe, aïe!" devant certaines représentations de mes pièces et de "souffrir" un tout petit peu, mais l'envie de bien faire et l'enthousiasme des comédiens, l'ambiance "bon enfant" : qui régnait ont pris le pas sur mes petites blessures de mère protectrice, sans être hypocrite pour autant et les couvrir de compliments, j'ai plus eu envie de les encourager et de mettre l'accent sur les points positifs (car il y en a toujours), que de les descendre en flèche.
J'ai eu aussi beaucoup de bonnes surprises, des spectacles de très grande qualité plein de rythme, d'inventivité et de bonne humeur, et là, je les remercie et leur tire mon chapeau!
Et quoi qu'on en dise, (ça n'engage que moi): On peut assister à des spectacles montés par des pros qui déçoivent énormément, et à des spectacles d' amateurs d'excellent niveau.
Parfois la frontière est mince...
On ne peut pas avoir les mêmes exigences avec une troupe amateur(e), ou d'amateurs, et une troupe professionnelle.
Et puis rien ne se fait dans les mêmes conditions.
En théorie, un pro va décider de présenter une pièce et choisira ensuite les comédiens en fonction de la distribution.
Chez les amateurs, c'est tout l'inverse, ils disposent d'un certain nombre de comédiens, reste à trouver la pièce qui collera à peu près à leur effectif. Du coup, on se retrouve avec des mamies jouées par des jeunes filles de 20 ans (ou l'inverse), des "Robert" qui se transforment en "Roberte" etc...
Le temps consacré aux répétitions n'est pas le même non plus. Pas toujours évident de peaufiner un spectacle avec seulement quelques heures de répétitions par semaine, c'est frustrant, mais c'est comme ça, on fait avec!
Pour nous, auteurs, nos textes sont un peu comme "nos enfants", nous avons parfois un peu de mal à "couper le cordon ombilical", mais il faut accepter qu'ils grandissent, s'émancipent et prennent leur indépendance...
Accepter qu'ils ne soient pas toujours exactement comme nous les avions fantasmés, et qu'ils changent et évoluent selon les rencontres qu'ils feront.
C'est l'essence même du spectacle vivant: rien n'est figé, et c'est tant mieux!
Je ne veux pas non plus tomber dans "l'angélisme", comme tout le monde (enfin, je crois) il m'est arrivée de me dire intérieurement "aïe, aïe, aïe!" devant certaines représentations de mes pièces et de "souffrir" un tout petit peu, mais l'envie de bien faire et l'enthousiasme des comédiens, l'ambiance "bon enfant" : qui régnait ont pris le pas sur mes petites blessures de mère protectrice, sans être hypocrite pour autant et les couvrir de compliments, j'ai plus eu envie de les encourager et de mettre l'accent sur les points positifs (car il y en a toujours), que de les descendre en flèche.
J'ai eu aussi beaucoup de bonnes surprises, des spectacles de très grande qualité plein de rythme, d'inventivité et de bonne humeur, et là, je les remercie et leur tire mon chapeau!
Et quoi qu'on en dise, (ça n'engage que moi): On peut assister à des spectacles montés par des pros qui déçoivent énormément, et à des spectacles d' amateurs d'excellent niveau.
Parfois la frontière est mince...
Oheix Isabelle- Messages : 77
Date d'inscription : 22/12/2010
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